Le ciel se moineaute

les arbres se nidifient

la terre s'insecte

la pelouse primevère

effrayé l'hiver s'enfuit.

Tempête, vent, pluie

la nature se déchaîne

de part la planète

comme une dernière plainte

face à la fureur des hommes.

Un petit navire

sur l'océan déchaîné

sans voile ni mât

ballotté au gré des flots

comme son amour pour elle.

La première fois

que deux êtres font l'amour

découvrant enfin

ces trésors si bien cachés

la vie pourrait s'arrêter.

Lorsque jeune enfant

la vie s'ouvrait devant nous

belle et insouciante

grand jamais l'on n'aurait cru 

que la souffrance existait.

Quand paraît la nuit

s'éveillent les vieux démons

des espoirs déçus

mains sur le coeur on jurait

de ne jamais s'oublier.

Quatre mèches blondes

sur ce visage enfantin

noyé par les larmes

comme des accroche coeur

inutiles désormais.

Deux bouches timides

espoir de beaux lendemains

le premier baiser.

Au creux des rochers

l'océan comme linceul

la chambre d'amour.

Mon coeur en exil

tous les jours se ressemblent

voyageur errant.